Quelles sont les marques qui ont quitté la Chine en 2021 ?

Tous n’arrivent pas à s’imposer en Chine. Là où il y a des gagnants, il y a aussi des perdants. Des serveurs de jeux aux détaillants de mode rapide, toutes les entreprises n’ont pas réussi à tirer profit de la deuxième plus grande économie du monde comme l’ont fait les conglomérats de luxe mondiaux pendant la pandémie.

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  • Les difficultés du marché chinois
  • Les 5 acteurs mondiaux qui ont décidé de réduire leurs activités en Chine en 2021

Les difficultés du marché chinois

En effet, malgré toutes les opportunités que présente le marché chinois, les obstacles sont innombrables. Pour commencer, le Guochao, ou « tendance nationale », a donné naissance à des marques locales qui ont commencé à supplanter leurs homologues internationaux, notamment sur le marché de masse. En outre, de nouvelles mesures de répression à l’égard de la technologie, des entreprises privées, de la confidentialité des données, du livestreaming et des célébrités – la liste est longue – ont créé des points d’interrogation quant aux opérations futures dans le pays.

La tendance Guochao

Si certaines marques s’endurcissent, d’autres ont jeté l’éponge. Cinq acteurs mondiaux qui ont décidé de réduire leurs activités en Chine cette année.

Les 5 acteurs mondiaux qui ont décidé de réduire leurs activités en Chine en 2021

LinkedIn

En octobre, la plateforme de réseautage professionnel appartenant à Microsoft a annoncé qu’elle mettrait hors service la version chinoise de son service, marquant ainsi la fin du dernier grand réseau social américain en Chine. À sa place est apparu InCareer, un portail d’emploi localisé qui permet aux professionnels d’être découverts par les recruteurs mais pas de partager des messages ou des articles d’actualité, lancé le 13 décembre. Si LinkedIn a invoqué « l’environnement opérationnel nettement plus difficile et les exigences de conformité accrues en Chine » pour expliquer ce revirement, le resserrement de l’emprise de Beijing sur Internet n’est pas le seul facteur à blâmer pour les difficultés du site.

Linkedin a créé une vrai surprise mais on sait que l’App est présente via un site de recrutement d’après des sources du CBC

Yahoo

Après l’annonce de LinkedIn, Yahoo a rapidement quitté le navire et retiré ses services du continent le 1er novembre. L’entreprise américaine a également invoqué « l’environnement commercial et juridique de plus en plus difficile en Chine », ainsi que son engagement en faveur d’un « internet libre et ouvert », se sentant menacée par les règles de Beijing en matière de confidentialité des données et de censure. Toutefois, cette décision est plus symbolique qu’autre chose, car nombre de ses fonctionnalités, notamment la messagerie électronique, les actualités et le moteur de recherche, ont été supprimées de Chine il y a plusieurs années.

Etude House

Après avoir conquis les cœurs avec son esthétique de princesse et ses prix abordables, les médias locaux ont rapporté début mars qu’Etude House avait fermé tous ses magasins en Chine, le détaillant multimarques : The Colorist restant son seul canal hors ligne. Une partie de sa chute peut être attribuée à la décision de la Corée du Sud de construire un système de défense antimissile avec les États-Unis en 2017, au grand dam de la Chine, ce qui a fait chuter le taux de croissance des importations de K-beauty. Les premiers jours de la pandémie ont également vu une réduction des dépenses en cosmétiques de couleur ainsi qu’un soutien accru aux marques nationales comme Perfect Diary et Florasis – des clous supplémentaires sur le cercueil du favori du culte. source JIng Daily

Innisfree

La marque de produits de beauté détenue par Amorepacific, surtout connue pour ses ingrédients naturels provenant de l’île de Jeju, a annoncé en mai qu’elle fermerait 170 magasins d’ici la fin 2021, après avoir déjà fermé 140 sites au cours des deux dernières années. À l’instar de sa marque sœur Etude House, le départ d’Innisfree témoigne non seulement du déclin de la popularité des produits culturels coréens, mais aussi de l’évolution de la préférence des consommateurs chinois de produits de beauté pour les noms de luxe par rapport aux articles de prix moyen.

Everlane

Après seulement deux ans de présence sur le marché, Everlane a annoncé en septembre qu’elle cesserait de vendre sur Tmall Global et mettrait fin aux opérations de service à la clientèle en Chine d’ici octobre. Bien que la marque américaine ait rassuré les consommateurs chinois en leur indiquant qu’ils pouvaient toujours faire leurs achats sur son site Web international, cette décision s’inscrit dans une tendance inquiétante de retrait des détaillants de mode internationaux, notamment Urban Outfitters qui a également quitté la Chine cette année. Outre une présence médiocre sur les réseaux sociaux, le message de durabilité d’Everlane – son principal argument de vente à l’étranger – n’a pas trouvé d’écho auprès des acheteurs locaux.

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